Projet de loi immigration: compromis ou règlement de compte, il faut choisir

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Si le camouflet de l’adoption de la motion de rejet est incontestable, Emmanuel Macron ne veut pas s’avouer vaincu. Blondet Eliot/Blondet Eliot/ABACA

ANALYSE - Le trio Macron-Borne-Darmanin peut encore sauver un texte mais ne peut pas faire comme s’il n’avait pas essuyé un sérieux revers.

Que veut Emmanuel Macron? Veut-il obtenir l’adoption d’un texte sur l’immigration quoi qu’il en coûte, et même quoi qu’il lui en coûte? Ou veut-il croiser le fer avec tous ceux qui ont fait mordre la poussière à son ministre de l’Intérieur? Pour sortir de cette crise que personne dans la majorité n’avait vu venir - ou à tout le moins pas de cette manière-là -, le «en même temps» sur la méthode est aussi hasardeux que celui sur le fond du projet l’a été.

Le président - et c’est un premier élément de réponse - a voulu aller vite. Dès lundi soir, il a confirmé Gérald Darmanin à son poste, fermant la porte à des scénarios de remaniement qui auraient été annonciateurs de nouvelles turbulences. Tout comme il a exclu de renoncer au texte, ce qui aurait été une capitulation valant renoncement définitif à toute action un peu difficile. Et dès ce mardi, il a tranché en faveur de la convocation la plus rapide possible d’une commission mixte paritaire (CMP), tuant dans l’œuf un débat interne à l’exécutif…

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