DIRECT. Guerre dans la bande de Gaza : le chef de l'OMS appelle Israël à avoir "pitié" de l'enclave palestinienne

"Je vous demande de faire preuve de pitié. Ce serait bon pour vous et bon pour les Palestiniens." C'est par cette formule que le chef de l'Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, s'est adressé au gouvernement israélien jeudi 22 mai, depuis Genève. Dans son allocution, le responsable a réclamé d'Israël l'arrêt des attaques sur la bande de Gaza, et la fin de la destruction "systématique" des hôpitaux de l'enclave palestinienne. 

"Au moins 94% de tous les hôpitaux de la bande de Gaza sont endommagés ou détruits", pointait l'OMS dans un récent communiqué. Tedros Adhanom Ghebreyesus a par ailleurs critiqué le filtrage israélien de l'aide humanitaire pour Gaza. "Il est injuste de faire de la nourriture une arme. Il est vraiment injuste de faire du matériel médical une arme", a-t-il lancé. Suivez notre direct.

Des camions d'aide trop peu nombreux, selon MSF. Le retour de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, après plus de deux mois de blocage total par l'armée israélienne, est encore beaucoup trop limité, estime Médecins sans frontières. "Evidemment, nous sommes très contents qu'il y ait enfin de la nourriture qui entre et très probablement des médicaments. [...] En revanche, ça reste une goutte d'eau dans l'océan des besoins de Gaza", juge Claire Nicolet, responsable des opérations d'urgence de MSF, au micro de franceinfo. Pour que les livraisons soient suffisantes, il faudrait "non pas 90 camions, mais 300 ou 500 par jour, et surtout que ça reste dans la durée", souligne-t-elle.

Les frappes sur Gaza se poursuivent sans relâche. La Défense civile du territoire palestinien a fait état jeudi d'un lourd bilan après des frappes israéliennes menées tout au long de la journée. "Cinquante-deux personnes ont été tuées et des dizaines blessées", a déclaré Mohammed al-Moughayyir, un responsable de cet organisme de secours.

L'ambassadeur d'Israël convoqué à Paris. Jeudi, le ministère des Affaires étrangères a convoqué Joshua Zarka, représentant de l'Etat hébreu en France, après des tirs à balles réelles de l'armée israélienne mercredi sur une délégation de diplomates étrangers, dont un Français, à Jénine (Cisjordanie occupée). "Les tirs d’armes automatiques sont injustifiables et inacceptables. La sécurité physique des diplomates a été directement mise en danger (...) et doit rester un principe fondamental", a justifié le Quai d'Orsay dans un communiqué.