Loi sur la «fin de vie»: le pari électoraliste d’Emmanuel Macron

À l’instar de beaucoup de présidents sous la Ve République, Emmanuel Macron a souhaité voir son nom associé à une prétendue «grande réforme de société». Pour autant, l’histoire retiendra- t-elle «sa» loi sur l’aide à mourir comme une décision politiquement courageuse? Contrairement à François Mitterrand avec l’abolition de la peine de mort en 1981, la prise de risque est faible depuis le début. Son initiative va, en effet, dans le sens d’une forte majorité de l’opinion. Autre circonstance «atténuante»: le vote de l’Assemblée nationale arrive à un moment fort opportun!

Alors que les élections européennes du 9 juin se présentent mal pour le camp présidentiel, l’Élysée fait le pari que l’adoption de ce texte peu avant le scrutin pourrait lui redonner quelques couleurs. Surtout que le parti LR part divisé sur ce sujet.

Prononcé à l’envi par les promoteurs de cette réforme, le mot « fraternité » n’a jamais paru aussi déplacé !

Aux petits calculs politiciens, qui apparaissent évidents, s’ajoute une méthode de travail très contestable. L’avis d’une grande partie des soignants, en première ligne face à…

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