De l’influence à la corruption, où sont les limites ?
Les entreprises, groupes et multinationales opèrent des activités marchandes avec l’objectif premier d’augmenter leurs profits. Cela passe par l’accroissement de leurs pouvoirs, économiques et extra-économiques, par tous moyens nécessaires. Ainsi de l’influence, du lobbying, de l’entente, de la désinformation ou du dénigrement, des pressions et de la collusion. Les limites floues des unes aux autres sont aisément franchies, l’accoutumance et l’habitude font passer de la complaisance bienveillante, dans un enchaînement insensible, jusqu’à la corruption. Quelques affaires font l’actualité, d’autres plus anciennes, toutes posent la question de la qualification de ces pratiques et de leur tolérance par les responsables politiques.
Le président du conglomérat LVMH, intime du couple présidentiel, s’est fait vertueux donneur de leçon au gouvernement quand celui-ci envisagea d’augmenter le taux d’imposition des bénéfices des grandes entreprises, dont les siennes. Est-il bien placé pour ce rôle ? Rappelons pour mémoire que ses promesses de maintien des entreprises et des emplois lors de sa reprise du groupe Boussac furent vite oubliées. La longue bataille juridique qu’il dut mener ensuite pour obtenir le contrôle de Vuitton ne convainquit pas de son...