Frappes israéliennes sur Gaza : "Ça va être pire que les 15 derniers mois parce qu'il y a le feu vert de Trump", dénonce le journaliste palestinien Rami Abou Jamous

"On sait très bien que ça va être pire que les 15 derniers mois parce qu'il y a le feu vert de Trump", dénonce, mercredi 19 mars sur France Inter, le journaliste palestinien Rami Abou Jamous, après la nouvelle série de frappes israéliennes sur Gaza depuis mardi.

La reprise des frappes, sans précédent depuis le début de la trêve le 19 janvier, n'est pas vraiment une surprise pour le journaliste. "On a vu le feu vert de Trump et on sait bien que la vie politique de Nétanyahou est la continuation de la guerre", explique-t-il. "Mais c'est toujours l'effet surprise. C'était à deux heures du matin, c'était énorme, ça a tremblé et pour la première fois mon fils m'a dit qu'il avait peur", raconte-t-il. Leur immeuble a été bombardé donc "on n'a plus de vitre" et "quand mon fils a vu que le ciel est devenu rouge et jaune et que ça n'a pas arrêté pendant 15 minutes, il m'a sauté dans les bras et m'a dit 'papa, j'ai peur'."

"Pour Trump, le problème est réglé"

Le journaliste palestinien, lauréat du Prix Bayeux des correspondants de guerre, a quitté Gaza ville à plusieurs reprises pour fuir les bombardements : "Après ce qu'il s'est passé hier [mardi], il y a toujours cette question. On sait très bien que ça va être pire que les 15 derniers mois parce qu'il y a le feu vert de Trump, qui a lui-même menacé la population de Gaza", dénonce-t-il. "Les vrais buts de la guerre sont sur la table : Trump a dit qu'il fallait déplacer les 2,3 millions de personnes de Gaza" et "pour pousser les gens à partir, cette phase de guerre va être très violente". "Pour Trump, le problème est réglé", estime Rami Abou Jamous. "Moi, je ne veux pas partir, je vais rester jusqu'à la dernière minute mais le jour où le danger sera direct", il partira. Il envisage de venir en France.