Alors que le directeur du FBI, Kash Patel, est sous le feu des critiques pour sa gestion du dossier Jeffrey Epstein, il a affirmé qu'"aucune information crédible" dans le dossier du délinquant sexuel ne permettait de conclure qu'il avait livré ses victimes à d'autres personnes que lui-même. "A part lui-même, il n'y a aucune information crédible, aucune", a répondu le directeur de la police fédérale, interrogé mardi 16 septembre par un membre de la commission judiciaire du Sénat. Il était entendu sur l'éventuelle existence dans le dossier d'éléments selon lesquels Jeffrey Epstein, mort en prison en 2019, aurait livré à d'autres individus les victimes de son exploitation sexuelle.
"S'il y en avait qu'il les ait livrées à d'autres individus, j'aurais déjà engagé les poursuites depuis longtemps", a déclaré le directeur du FBI. "Donc la réponse est non pour les informations que nous avons dans le dossier", a-t-il insisté. En juillet, le ministère de la Justice et le FBI avaient annoncé conjointement n'avoir découvert aucun élément nouveau dans ce dossier qui justifierait la publication de documents supplémentaires. De quoi ulcérer la frange complotiste du mouvement trumpiste MAGA ("Make America Great Again", "Rendre sa grandeur à l'Amérique") qui attendait des révélations fracassantes dans l'affaire Epstein.
Donald Trump a annoncé poursuivre le New York Times en diffamation, réclamant la somme astronomique de 15 milliards de dollars (12,65 milliards d'euros) au quotidien, après la publication d'articles consacrés à une lettre d'anniversaire, à la tonalité salace, attribuée au président et adressée en 2003 à Jeffrey Epstein. Le chef de l'Etat avait assuré que la signature figurant sur cette lettre n'était pas la sienne. Mais le New York Times avait maintenu sa version, publiant en particulier plusieurs lettres signées de l'homme d'affaires à la fin des années 1990 ou au début des années 2000, avec des signatures portant une grande ressemblance avec celle figurant sur la lettre de 2003.