"Nous avons certaines choses en commun, Jeffrey" : ce que contient la lettre qu'aurait adressée Donald Trump à Jeffrey Epstein
C'est une lettre dont il est difficile de percer le secret. Huit lignes imprimées en noir sur une esquisse de buste féminin et, en bas de la feuille, la signature manuscrite du président américain. Ce sont des parlementaires démocrates qui, lundi 8 septembre, ont rendu publique cette lettre attribuée à Donald Trump et adressée en 2003 au financier Jeffrey Epstein pour son anniversaire.
Cette lettre suggère que le président américain a été plus proche qu'il ne le dit de l'homme d'affaires accusé de crimes sexuels et qui s'est suicidé en 2019, alors qu'il était en prison. Le contenu de la lettre ressemble à un dialogue, probablement imaginaire, entre les deux milliardaires.
"Les énigmes ne vieillissent jamais"
Le texte de cet échange est mystérieux. "Nous avons certaines choses en commun, Jeffrey", glisse notamment Donald Trump au financier. "Les énigmes ne vieillissent jamais, as-tu remarqué cela", écrit-il également avant de conclure : "Joyeux anniversaire. Que chaque jour soit un autre merveilleux secret".
Le document figure dans un livre d'anniversaire offert à Epstein pour ses 50 ans. Dévoilé par le Wall Street Journal, il n'avait pas encore été rendu public et fait partie d'éléments remis à des parlementaires par des héritiers d'Epstein. Donald Trump assure que cette lettre est un faux, et la Maison Blanche affirmait une nouvelle fois lundi qu'il n'avait "pas signé" de lettre ni "fait de dessin" pour Epstein.
Un autre document compromettant ?
Un deuxième document rendu public plus tard dans la journée sur X par les démocrates montre une photo sur laquelle Jeffrey Epstein apparaît avec plusieurs personnes tenant un gigantesque chèque de 22 500 dollars avec le nom de l'actuel président américain. Le texte l'accompagnant parle de la "vente" d'une femme "complètement dévalorisée" à Donald Trump.
Le chef d'État a clamé pendant la campagne présidentielle que l'affaire Epstein cachait des scandales impliquant ses adversaires politiques. Aujourd'hui, il tente d'éteindre la polémique, la qualifiant de "canular démocrate". En juillet dernier, après les révélations du Wall Street Journal, Donald Trump a même attaqué l'organe de presse en justice, qui n'est pourtant pas le plus virulent à l'égard de son administration. Il réclame 10 milliards de dollars de dommages et intérêts.