Intoxications alimentaires dans l’Aisne : Pourquoi une enquête judiciaire pour homicide involontaire a-t-elle été ouverte ?
Une semaine après qu’une enfant de 12 ans a succombé à un syndrome hémolytique et urémique (SHU) dans l’Aisne, le parquet de Saint-Quentin a annoncé, lundi 23 juin, qu’une enquête judiciaire avait été ouverte, jeudi dernier, dans ce dossier. Depuis le 12 juin, des intoxications alimentaires sévères d’enfants sont apparues dans le département avec un 19e cas d’hospitalisation comptabilisé par préfecture, dont une majorité dans l’agglomération de Saint-Quentin.
Le communiqué du parquet a précisé qu’en parallèle de l’enquête sanitaire pour déterminer l’origine des contaminations, une enquête avait été ouverte contre X, des chefs « d’homicide involontaire, blessures involontaires, mise en danger de la vie d’autrui et tromperie sur la marchandise présentant un danger pour la vie humaine ».
Six enfants toujours sous dialyse
Huit des jeunes patients ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU), une complication grave caractérisée notamment par une insuffisance rénale aiguë. Cette maladie infectieuse rare touche 100 à 165 enfants en France chaque année, selon Santé publique France. En cas de symptômes, les autorités appellent à réagir rapidement.
Parmi les enfants ayant contracté un SHU, six sont toujours sous dialyse à ce jour. Dix autres enfants ont pu quitter l’hôpital et rentrer chez eux, tout en faisant l’objet d’un « suivi médical continu », a rappelé la préfecture dans un communiqué.
Cette vague de contamination serait liée à la bactérie Escherichia coli (E. coli), a confirmé, dimanche 22 juin, le ministre de la Santé Yannick Neuder lors d’un point presse à Saint-Quentin. « À ce stade, la cause la plus probable de la contamination est la consommation de viande », a rappelé le lendemain la préfecture de l’Aisne, tout en soulignant que « la restauration scolaire n’est ciblée dans aucun des cas recensés ».
Dans ce contexte difficile, des mesures sanitaires ont été prises. Quatre boucheries de Saint-Quentin, ainsi que les rayons boucherie de deux supermarchés de l’agglomération, ont été fermées préventivement ces derniers jours. Des prélèvements effectués dans ces magasins sont également en cours d’analyse. La préfecture a dit attendre les résultats d’analyse « d’ici la fin de la semaine ». Et de préciser : « Les enquêtes alimentaires sur l’origine des contaminations réalisées ces deux derniers jours n’ont pas mis en évidence de nouveaux commerces ».
Être le journal de la paix, notre défi quotidien
Depuis Jaurès, la défense de la paix est dans notre ADN.
- Qui informe encore aujourd’hui sur les actions des pacifistes pour le désarmement ?
- Combien de médias rappellent que les combats de décolonisation ont encore cours, et qu’ils doivent être soutenus ?
- Combien valorisent les solidarités internationales, et s’engagent sans ambiguïté aux côtés des exilés ?
Nos valeurs n’ont pas de frontières.
Aidez-nous à soutenir le droit à l’autodétermination et l’option de la paix.
Je veux en savoir plus !