Guerre à Gaza : Donald Trump et Benyamin Netanyahou, main dans la main pour aller jusqu’au bout

L’alignement des planètes qui donne toutes les libertés à Benyamin Netanyahou ne doit rien au hasard. Dans l’histoire contemporaine on a rarement vu pire machiavélisme, tromperie et fourberie de la part d’un dirigeant politique. Le premier ministre israélien est redoutable. Il n’y a qu’à voir comment il a su se servir de l’accord de cessez-le-feu conclu le 16 janvier avec le Hamas, pour pouvoir non pas avancer vers une cessation totale des hostilités mais au contraire redisposer ses forces militaires et politiques afin de poursuivre son but : en finir avec la question palestinienne. Pour cela, il fallait briser le cessez-le-feu.

Dans la nuit du 17 au 18 mars, de façon aussi brutale qu’inattendue, il a de nouveau bombardé massivement la bande de Gaza notamment au nord. Plus de 500 Palestiniens, civils, dont 190 mineurs ont été tués. Ce n’était que le début. L’armée israélienne a annoncé jeudi 20 mars qu’elle étendait son opération au sol dans le sud du territoire palestinien.

Cette nouvelle offensive militaire d’Israël menace d’être encore plus meurtrière et destructrice que la précédente qui a causé la mort de plus de 44 000 Palestiniens (sans compter les corps qui se trouvent toujours sous les décombres). Cette opération poursuit des objectifs plus vastes et surtout avec beaucoup moins de contraintes. Ces dernières n’étaient pourtant guère nombreuses auparavant.

Le 20 mars, l’armée a interdit toute circulation sur la route Salaheddine, le principal axe routier courant du nord au sud de la bande de Gaza. Pour fuir la partie septentrionale, des centaines de Palestiniens ont alors emprunté la route Al-Rashid, qui longe la côte, vers le sud, certains à pied, d’autres en charrettes, chargés de quelques affaires.