Hausse des droits de douane américains : les PME et TPE se sentent démunies
Lundi 7 juillet, l’ultimatum de Donald Trump expire dans deux jours. Ne sachant toujours pas quels seront les droits de douane imposés par les États-Unis à leurs partenaires, les milieux d'affaires retiennent leur souffle, d’autant plus que la pression est encore montée d’un cran ce week-end. Le secrétaire américain au Trésor a en effet assuré que, faute d’accord dans les prochains jours, les taxes douanières entreraient en vigueur le 1er août, soit dans moins d’un mois.
La menace de droits de douane élevés sur nos exportations était le sujet de discussion numéro un, samedi 5 et dimanche 6 juillet, lors des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence. Cet événement réunit grands patrons, économistes et représentants des milieux d’affaires. Tous ces acteurs ont hâte d’être fixés, afin de pouvoir adapter leur stratégie et leurs investissements.
Ils s’attendent à des droits de douane d’au moins 10%. Éric Lombard, ministre de l’Économie, a d’ailleurs déjà intégré dans sa prévision de croissance l’impact d’une telle hausse. La croissance a été revue à la baisse : de 0,9% à 0,7%. Pour Bercy, dans le contexte, ce serait la moins mauvaise des solutions. Aujourd’hui, certains produits comme l’acier, l’aluminium ou les véhicules sont déjà taxés à 25%.
Donald Trump joue avec les nerfs de ses interlocuteurs en expliquant que cette hausse des droits de douane pourrait être bien supérieure à 10%, et atteindre 40%, voire 50%.
L'hypothèse de droits de douane sectoriels
L’Europe continue à négocier pour éviter une telle situation. La Commission européenne tente de temporiser et d’obtenir l’élimination des droits de douane sectoriels — sur l’automobile, l’acier et l’aluminium — que Donald Trump a imposés en début d’année 2025. Manifestement, le président américain ne l’entend pas de cette oreille. Sur ce sujet, l’Europe n’est pas totalement alignée : des divisions internes subsistent, ce qui provoque la colère de nombreux entrepreneurs.
Ces derniers estiment que l’Europe se met en position de faiblesse, et qu’il faudrait, face à Donald Trump, plutôt montrer les muscles. Les grands patrons qui commercent avec les États-Unis cherchent d’ailleurs à négocier directement avec l’administration américaine pour obtenir des exceptions concernant leur activité. Mais, les PME et TPE, elles, se sentent démunies…