Cet article est tiré du Figaro Hors-Série « Pagnol » : retrouvez la vie et l'œuvre de ce provençal aux multiples talents, dramaturge, cinéaste, écrivain… Qui a enchanté le monde par son regard solaire.
« Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins. Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants. » La conclusion du Château de ma mère résume de manière lapidaire, mais explicite, la vision que Marcel Pagnol avait de la condition humaine : les réjouissances qu'elle recèle, quelle que soit leur intensité, ne pèsent ni ne durent. Elles ne peuvent lutter contre les chagrins et les tourments qui accompagnent l'existence. Eux-mêmes s'évanouissent dans un temps toujours orienté par le drame ultime qui, in fine, seul compte : « Le passé n'est jamais grave, il n'a pas d'importance auprès de l'avenir. Parce que dans notre passé, il n'y a jamais notre mort ; dans notre avenir, elle y est toujours », dira Pagnol avec d'étranges…