«Le statut d’artiste n’est pas un totem d’impunité»: les confidences de Vincent Lindon avant le Festival de Cannes
Prix d’interprétation pour La Loi du marché de Stéphane Brizé (2015), tête d’affiche dans Titane, la palme d’or de Julia Ducournau (2021), président du jury (2022)… Entre Vincent Lindon et le Festival de Cannes, l’histoire est belle et elle n’est pas finie. «Avec le film d’ouverture, j’aurai coché toutes les cases», note l’acteur. Pas n’importe quel film d’ouverture: Le Deuxième Acte , de Quentin Dupieux. Une comédie féroce sur les acteurs, leur ego, leur angoisse, leurs névroses. Et un rôle en or pour Lindon, maître inattendu de l’autodérision. Rencontre avec un homme sans filtre.
LE FIGARO. - Vincent Lindon chez Quentin Dupieux, ça surprend…
Vincent LINDON. - On aurait pu se croiser deux ou trois fois avant, avec Quentin. Ça ne s’est pas fait. Il avait envie de me filmer et j’avais très envie d’être filmé par lui. Je ne suis pas d’accord avec le dicton: «Mieux vaut un tiens que deux tu l’auras.» Parfois il vaut mieux deux tu l’auras et pas un tiens. C’est sur ce film-là qu’il fallait qu’on…