Réforme des retraites : François Bayrou "commet une erreur s’il pense que nous ne pouvons plus le censurer", prévient Olivier Faure

Olivier Faure remet les pendules à l'heure. Le Premier ministre "commet une erreur s’il pense que nous ne pouvons plus le censurer (...) Nous avons sanctuarisé le budget, nous n'avons pas sanctuarisé la place de François Bayrou", a averti le Premier secrétaire du PS sur BFMTV/RMC, mardi 18 mars. Ses propos interviennent après que le chef du gouvernement a fermé la porte dimanche à un retour de l'âge de départ à la retraite à 62 ans.

Mais, "tant que le conclave, la conférence sociale fonctionne", le pacte de non-censure entre le gouvernement et le PS "n'est pas rompu", a-t-il jugé. "Il y a des syndicats et des patronats qui continuent à se parler et à vouloir avancer", s'est félicité le socialiste appelant ceux qui ont quitté la table de concertation, FO côté syndicat et U2P côté patronat, à y revenir. Pour Olivier Faure, "le rapport de force ne peut pas se faire avec des chaises vides".

"On a besoin de venir produire des solutions, on ne peut pas laisser le récit gouvernemental s'imposer selon lequel, parce qu'il y a des efforts de défense, ce que j'approuve, on ne pourrait rien faire sur les retraites", a-t-il estimé. "Ça n'est pas vrai (...) Prenez les niches sociales, c'est près de 100 milliards. Vous avez là des ressources qui pourraient servir à financer nos retraites", a-t-il cité en exemple.