Collège : le gouvernement revient sur le « brevet couperet » obligatoire pour entrer en seconde

La mesure, poussée par Gabriel Attal lors de son passage éphémère au ministère de l’Éducation nationale, laissait dubitatif au sein du champ scolaire. La nouvelle occupante de la rue de Grenelle, Élisabeth Borne, a finalement décidé de l’abandonner : contrairement à ce qui a été annoncé, le passage des élèves de troisième au lycée ne sera finalement pas conditionné par l’obtention du brevet.

« C’est une bonne nouvelle », se réjouit Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du second degré (collèges et lycées). L’élue syndicale estimait que cette mesure, « inacceptable », aurait « marqué un retour en arrière de près de cinquante ans sur la démocratisation scolaire ».

Les 4 000 suppressions de poste annulées

L’ancienne première ministre, de retour dans le gouvernement Bayrou, a dévoilé ses arbitrages pour la prochaine rentrée scolaire. Parmi les annonces déjà réalisées en amont de sa prise de parole, la décision de revenir sur les 4 000 suppressions de poste est sortie du lot. « Un choix fort », qui « reflète notre ambition de réduire les inégalités entre les élèves et les territoires », a estimé la ministre de l’Éducation nationale, lors d’une réunion ministérielle avec les organisations syndicales pour leur présenter la répartition par académie des postes dans l’enseignement public à la rentrée 2025.

« Cette décision témoigne de ma volonté d’améliorer, dans l’ensemble des académies, l’encadrement des élèves », a-t-elle ajouté dans son discours. Du côté des annonces sur le collège : « A la rentrée 2025, nous intensifierons également nos efforts en faveur de l’apprentissage des fondamentaux, pour élever le niveau des élèves. »

Pour ce qui du « brevet couperet », la prédécesseure d’Élisabeth Borne, Anne Genetet, avait repris à son compte ce projet, dont le lancement était prévu en 2027. S’il est donc abandonné, le niveau d’exigence du brevet sera, lui, « renforcé » grâce à la suppression des correctifs académiques des notes, déjà mise en place, et la modification de la répartition confirmée entre le contrôle continu et le contrôle terminal (l’examen passant de 50 à 60 % de la note finale).

Autre mesure emblématique du « choc des savoirs », les « groupes de niveau » en français et mathématiques en 6e et 5e, rebaptisés « groupes de besoin », seront en revanche poursuivis. Une première évaluation sur cette mesure sera faite « en juin », a annoncé Élisabeth Borne. La ministre les maintient « envers et contre tous, alors même que tout montre que c’est un échec pédagogique », a regretté Sophie Vénétitay.

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