Guerre commerciale: face à Donald Trump, les Européens partagés entre surenchères et concessions

PORTRAIT - À Bercy comme à Bruxelles, on lit l’article de référence de ce diplômé de Harvard conseiller de la Maison-Blanche. Il y explique que les droits de douane ne sont qu’un écran de fumée masquant une bien plus redoutable guerre monétaire.

DÉCRYPTAGE - Vignerons et négociants s’activent pour éviter une hausse de 200 % des droits de douane aux États-Unis, qui aurait des conséquences économiques catastrophiques sur la filière des vins et spiritueux.

Avec la guerre commerciale imposée par le dirigeant américain, l’intérêt de l’Europe devrait être de préparer la suite.

Les exportations de vins italiens vers les États-Unis avaient triplé ces vingt dernières années. Cette percée risque de partir en fumée si les droits de douane passent à 200%.

La politique économique confuse de Donald Trump et l’escalade protectionniste pèsent sur l’inflation et la consommation.

DÉCRYPTAGE - Lors du premier mandat du président-businessman, l’arme des surtaxes semblait surtout destinée à obtenir des « deals ». Cette fois, il s’agit d’une politique vouée à durer.

Alors que l’Europe exporte 10 milliards d’euros de vins, cognac, champagnes outre-Atlantique, les producteurs américains de bourbons n’expédient, eux, que 600 millions d’euros sur le Vieux Continent.

DÉCRYPTAGE - La Commission a annoncé mercredi une riposte de l’UE portant sur environ 22 milliards d’euros d’exportations américaines.

Optimistes après l’élection, les marchés redoutent l’impact d’une guerre commerciale menée par le président américain. Inquiets, les investisseurs craignent une récession aux États-Unis.

RÉCIT - Les appels au boycott de produits qui bénéficient aux entreprises américaines se multiplient pour protester contre la guerre commerciale menée par Donald Trump. Mais ce n’est pas si facile qu’il n’y paraît.