Le premier a quitté son pays à bord d’un avion qui a survolé sans turbulences diplomatiques de nombreux pays et montera, ce vendredi 26, à la tribune de l’ONU. Le second, privé de visa pour rejoindre New York, ne s’est adressé aux près de 200 pays représentés que par une vidéo préenregistrée.
L’image est vertigineuse : Benyamin Netanyahou, accusé de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre dans la bande de Gaza, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), sera comme chez lui au cœur de la maison des nations tandis que Mahmoud Abbas, le représentant légal du peuple soumis à une guerre génocidaire, est de fait assigné à résidence.
Mais elle est aussi, en partie, trompeuse. Depuis l’ouverture de cette Assemblée générale de l’ONU, ce qu’il est convenu d’appeler la communauté internationale a démontré son soutien indéfectible au droit des Palestiniens à l’autodétermination. Avec le ralliement de la France, du Royaume-Uni, du Canada, de l’Australie et de sept autres pays, 158 des 193 États membres de l’ONU reconnaissent désormais l’État de Palestine.
Netanyahou à New York pour défendre sa guerre
Si Benyamin Netanyahou a tracé son chemin en toute impunité (la France avait même accordé une autorisation de survol du...