Hommage à Thomas : un rassemblement identitaire à Paris est finalement autorisé par la justice

Hommage à Thomas : un rassemblement identitaire à Paris est finalement autorisé par la justice

Un rassemblement en hommage à Thomas aura lieu devant le Panthéon, vendredi soir à Paris. MIGUEL MEDINA / AFP

Le tribunal administratif de Paris a suspendu l’interdiction du préfet de police visant un rassemblement du collectif «Les Natifs», prévu à 19h place du Panthéon.

Le préfet de police Laurent Nuñez avait interdit un rassemblement prévu vendredi soir au cœur de Paris, lancé à l'appel d'un mouvement identitaire en hommage au jeune Thomas, tué lors d'une fête à Crépol.

«Dans ce type de rassemblement, on a des propos tenus qui sont des propos d'incitation à la haine et à la violence», avait-il expliqué pour justifier cette interdiction. Le rassemblement prévu vendredi soir a été lancé par Les Natifs, l'un des héritiers de Génération identitaire, dissout en mars 2021. Initialement prévu devant la Sorbonne, il a été déplacé place du Panthéon.

Les Natifs avaient déposé devant le tribunal administratif un référé-liberté pour obtenir la suspension de cette interdiction. Finalement, ce vendredi soir, moins d’une heure avant l’heure prévue pour le début du rassemblement, «le juge des référés a suspendu l'arrêté du préfet de police interdisant le rassemblement en constatant, notamment, que son objet est de rendre hommage à Thomas Perotto», détaille le communiqué de presse du tribunal administratif de Paris.

Le juge a notamment fait valoir «que la seule circonstance qu'un événement annoncé soit susceptible d'être l'occasion de troubles majeurs à l'ordre public n'est pas de nature à justifier en toutes circonstances une interdiction générale de manifester, dès lors que l'autorité administrative dispose des moyens humains, matériels et juridiques de prévenir autrement les troubles en cause que par une telle interdiction».

Dans sa décision, le juge souligne que le petit nombre de manifestants attendus (moins de 1000), la présence d’un service d’ordre de 40 à 50 personnes et le fait que le préfet ne mentionne pas d’informations quant à la présence d’éventuels contre-manifestants, joue en faveur des organisateurs du rassemblement. L’interdiction porte donc «une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifestation», conclut-il.