La mort de Thomas Perotto, 16 ans, poignardé à mort à Crépol (Drôme) le 18 novembre, a provoqué un choc national. Il a aussi été un point de bascule aux yeux des nationalistes, emmenés d’un côté par le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen, et de l’autre côté par Reconquête! d’Éric Zemmour. «C’est révélateur du délitement de la société», jugeait un élu RN quelques jours après les événements. «Nous devons nous réveiller face à la menace qui pèse sur notre pays», exhortait 24 heures après les faits Stanislas Rigault, président de Génération Z, et zemmouriste de la première heure.
Comme un funeste hommage posthume à Gérard Collomb, décédé une semaine après le drame, une manifestation d’ultradroite à Romans-sur-Isère est ensuite venue accréditer la prophétie de l’ancien ministre de l’Intérieur. «Aujourd’hui, on vit côte à côte… Je crains que, demain, on vive face à face», avait-il déclaré sur le perron de la Place Beauvau, en octobre 2018, avant de quitter le gouvernement. «La France…