Mort de Thomas: le drame de Crépol illustre les différences idéologiques entre Zemmour et Le Pen

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À quelques mois des élections européennes de juin 2024, Marine Le Pen et Éric Zemmour affichent clairement leurs divergences. François BOUCHON / François BOUCHON

ANALYSE - Le parti Reconquête! estime que la mort du jeune Thomas confirme le risque d’un «conflit de civilisation», voire d’une «guerre civile». Une «vision dangereuse» pour le Rassemblement national, qui assume un «désaccord profond».

La mort de Thomas Perotto, 16 ans, poignardé à mort à Crépol (Drôme) le 18 novembre, a provoqué un choc national. Il a aussi été un point de bascule aux yeux des nationalistes, emmenés d’un côté par le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen, et de l’autre côté par Reconquête! d’Éric Zemmour. «C’est révélateur du délitement de la société», jugeait un élu RN quelques jours après les événements. «Nous devons nous réveiller face à la menace qui pèse sur notre pays», exhortait 24 heures après les faits Stanislas Rigault, président de Génération Z, et zemmouriste de la première heure.

Comme un funeste hommage posthume à Gérard Collomb, décédé une semaine après le drame, une manifestation d’ultradroite à Romans-sur-Isère est ensuite venue accréditer la prophétie de l’ancien ministre de l’Intérieur. «Aujourd’hui, on vit côte à côte… Je crains que, demain, on vive face à face», avait-il déclaré sur le perron de la Place Beauvau, en octobre 2018, avant de quitter le gouvernement. «La France…

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