Cyclisme : "Je compte les années avant la retraite"... Vainqueur du dernier Tour de France, Tadej Pogacar reconnaît déjà penser à la fin de sa carrière
Ce n'est pas un secret, Tadej Pogacar ne se voit s'éterniser dans le peloton. A 26 ans, le vainqueur du dernier Tour de France, il y a deux semaines, l'a encore rappelé, samedi 9 août, en marge d'un critérium organisé chez lui, autour de Komenda où il a grandi en Slovénie. "Je compte déjà les années qui me séparent de la retraite. J'ai commencé à gagner tôt, et il peut y avoir des résultats pires, je suis prêt à tout", a expliqué l'actuel champion du monde dans des propos rapportés par le média local RTVSLO, avant de logiquement s'imposer à domicile. Il avait affirmé fin juillet à L'Equipe se projeter jusqu'aux Jeux olympiques 2028 de Los Angeles, a minima.
"Je participerai probablement encore à quelques Tours, même si on ne peut jamais garantir qu'on y participera. Le Tour est la plus grande course et je doute que l'équipe me laisse à la maison encore quelques années, a ajouté celui qui est sous contrat jusqu'en 2030 avec UAE Team Emirates XRG. Je suis heureux d'être de retour à la maison, de pouvoir revoir mes amis, mes voisins, ma famille. C'est vrai que parfois j'aimerais être un peu moins célèbre, parfois prendre des photos et signer des autographes est fatigant, d'autres fois un peu moins, mais j'essaie de plaire à tout le monde".
"Je suis prêt pour de nouvelles batailles"
Durant la dernière Grande Boucle, où il a glané quatre victoires d'étapes avant de décrocher un quatrième sacre (2020, 2021, 2024, 2025), "Pogi" est parfois apparu lassé et fatigué. "Tout le monde peut avoir une mauvaise journée. On ne peut pas s'attendre à ce que je rayonne de bonheur pendant les 21 étapes. Le Tour a été très difficile, l'un des plus durs que j'ai courus, tous ceux qui se sont battus pour le classement général peuvent le confirmer. Maintenant, je me suis reposé, j'ai fait le point et je suis prêt pour de nouvelles batailles", a-t-il confié samedi, alors qu'il a renoncé à s'aligner sur la Vuelta.
Le coureur aux 104 victoires professionnelles est attendu aux classiques canadiennes : sur le Grand Prix de Québec, qui manque à son palmarès, puis à celui de Montréal en septembre. Il défendra ensuite son maillot arc-en-ciel aux Mondiaux rwandais, puis devrait participer aux championnats d'Europe dédiés aux grimpeurs début octobre entre Privas (Drôme) et Valence (Ardèche), pour finir sa saison au Tour de Lombardie.