Qui ignore que «fumer nuit gravement à la santé»? À cette question un brin primaire, on peut répondre sans peur de se tromper: sans doute personne. Tentons maintenant l’interrogation suivante: qui limite la prolifération des écrans entre les mains des enfants? Il faut craindre que la réponse ne diffère pas de beaucoup. Pourtant, comme elle l’a fait il y a plusieurs décennies pour le tabac ou l’amiante, la science a aujourd’hui clairement établi les ravages des écrans sur les enfants.
Les enquêtes qui se succèdent se corroborent ; elles démontrent les unes après les autres leurs effets délétères sur la concentration, la mémorisation, le sommeil, la réussite scolaire, le QI… Triste litanie. Les écrans chassent, ou plutôt pourchassent, les autres activités, ils renvoient les livres et suppriment les échanges humains et, avec eux, l’intelligence qui naît du seul vrai langage, la parole adressée. Pour qui veut bien ouvrir les yeux, les échecs du confinement ont mis un terme à la grande illusion…