France Inter : Claude Askolovitch arrête sa revue de presse quotidienne début juillet
Claude Askolovitch est l’une des voix les plus emblématiques de la matinale de France Inter. Mais à partir de début juillet, cinq millions d’auditeurs du 7/10h se retrouveront orphelins du chroniqueur. Après huit ans d’antenne, le journaliste met fin à sa revue de presse, un panorama complet de l’actualité vue par la presse quotidienne. Selon les informations de Télérama, l’homme de 62 ans désire passer le flambeau à cause de ce poste aux horaires éreintants.
Depuis qu’il a remplacé Hélène Jouan, celui qu’on surnomme « Asko » se lève à deux heures du matin du lundi au vendredi. « Si j’avais dix ans de moins, je continuerai, car il n’y a rien de plus beau qu’une matinale radio. Mais il ne serait pas intelligent d’aller au-delà et de prendre des risques pour ma santé, même si ça va atrocement me manquer ! », confie-t-il à l’hebdomadaire. Claude Askolovitch ne raccroche pas pour autant le journalisme et souhaite « garder une attache avec France Inter ».
« Il a réinventé la revue de presse, avec son ton, sa chorégraphie »
Son départ ne se fera certainement pas dans le silence. L’ancien journaliste sportif puis grand reporter (passé par Marianne, Le Nouvel Obs, Le Journal du dimanche…), qui collabore avec Arte au magazine 28 minutes, va manquer à beaucoup de monde.
Chaque matin, il brasse les horizons pour son « tour de France » médiatique en disséquant pas à pas chaque fait d’actualité dans la presse régionale et locale. « Les réseaux sociaux, les polémiques, ne sont pas l’essentiel des préoccupations des Français. Il y a beaucoup plus de raisons de ne pas désespérer quand on lit vraiment la presse, explique-t-il. La société tient debout par les gens, par la capacité de ce peuple à regarder l’autre, à lui tendre la main. Je l’ai vu dans les journaux. Ce pays me paraît moins perdu qu’on ne le dit. »
La directrice de l’onde radio, Adèle Van Reeth, a tenu à le saluer dans Télérama pour son travail. « Claude a réinventé la revue de presse, avec son ton, sa chorégraphie. Il l’a convertie en exercice de style. Beaucoup d’auditeurs l’écoutent parce que c’est lui », décrit celle qui souhaite tout de même garder ce créneau d’émission. Philippe Lefébure ou Florence Paracuellos prendront-ils le relais comme lors des congés du journaliste ? Pour l’heure, aucun successeur n’a été annoncé. Mais Adèle Van Reeth l’assure : « J’ai envie que ce moment reste un rendez-vous clé. C’est un exercice où il faut une plume, et presque une vision du monde. »
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