Le mystère est levé autour des deux corps calcinés retrouvés en début de semaine dans une maison du nord de l'Isère. Le fils cadet, interpellé samedi à Montpellier, a «avoué le meurtre de ses parents», annonce ce dimanche le parquet de Grenoble. «Je confirme que le jeune Valentin a avoué aux gendarmes être l'auteur du meurtre de ses parents», a indiqué le procureur de Grenoble Éric Vaillant dans un bref communiqué.
Valentin Nurdin, né en 2008 et fils cadet d'une famille de quatre personnes, avait été activement recherché pendant six jours, lavant d’être interpellé samedi en fin de matinée à Montpellier et placé en garde à vue. Il avait disparu après l'incendie qui avait ravagé dans la nuit de dimanche à lundi la maison de sa famille à Chateauvilain, village de 800 habitants situé entre Lyon et Grenoble.
Dans les décombres, deux corps «presque entièrement calcinés» avaient été retrouvés, «vraisemblablement ceux des parents», selon les enquêteurs. Ils portaient des «plaies par arme à feu au niveau du crâne» et au thorax pour l'un des deux. La police avait lancé un appel à témoins concernant le second fils du couple. La Section de recherches de Grenoble avait décrit un jeune homme mesurant 1,73 mètre, de corpulence «mince/sportif», porteur de lunettes et ayant les cheveux mi-longs.
Outre Valentin, la famille était composée du père, ingénieur de 58 ans, de la mère de 52 ans qui travaillait à domicile, et du fils aîné de 17 ans, qui avait quitté le domicile la veille du décès. Ce dernier est «aujourd'hui sauf, ainsi que ses deux demi-sœurs majeures n'habitant plus la région», selon le parquet. «C'était une famille normale, sans histoire», avait indiqué mercredi à l'AFP le maire de Chateauvillain, Daniel Gaude. La famille était installée là depuis une quinzaine d'années, avait rénové une ancienne ferme et était «très bien intégrée» dans ce village, selon lui.
Des expertises sont toujours en cours pour l’identification des corps et une information judiciaire pour assassinats et destruction par incendie a été ouverte vendredi.