Nucléaire iranien : Téhéran annonce la suspension de sa coopération avec l’AIEA
Le nucléaire iranien, prétexte de Benyamin Netanyahou et Donald Trump pour justifier leur guerre éclaire, revient sur le devant de la scène médiatique et diplomatique. Téhéran a annoncé officiellement, mercredi 2 juillet, la suspension de sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Dès le 25 juin, au lendemain du cessez-le-feu avec Israël, un projet de loi en ce sens avait été voté massivement par le parlement iranien avant d’être approuvée par le Conseil des Gardiens, l’organe chargé d’examiner la législation en Iran, puis d’être ratifié par le président iranien, Massoud Pezeshkian, et enfin d’entrer en vigueur ce mercredi. La loi stipule que toute future inspection des sites nucléaires iraniens par l’Agence internationale de l’énergie atomique doit être approuvée par le Conseil suprême de sécurité nationale de Téhéran.
Montée de tension croissante
La tension avec l’agence de l’ONU n’a cessé de s’accroître ces dernières semaines alors que des responsables iraniens avaient vivement dénoncé le « silence » de l’AIEA face aux bombardements israéliens et américains sur les sites nucléaires de l’Iran. Le directeur de l’agence, Rafael Grossi, avait estimé, au moment des bombardements, la situation « particulièrement préoccupante » et rappelé que « les installations nucléaires ne doivent jamais être attaquées, quel que soit le contexte ou les circonstances ». Mais c’est également une résolution adoptée le 12 juin par l’AIEA sur le non-respect de ses obligations par l’Iran que critique Téhéran, estimant que celle-ci a servi d’« excuses » à l’attaque israélienne.
Affirmant que l’Iran était sur le point de se doter de la bombe atomique, comme Benyamin Netanyahou le martèle depuis des décennies, Israël avait lâché le 13 juin ses bombes sur les installations nucléaires et militaires iraniennes et au-delà, ce qui a entraîné la mort de hauts gradés et de scientifiques développant le programme nucléaire mais aussi de nombreux civils. Emboitant le pas de son allié, le président états-unien, Donald Trump, avait envoyé dans la nuit du 21 et 22 juin des bombardiers frapper le site souterrain d’enrichissement d’uranium de Fordo, au sud de Téhéran, et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz, dans le centre de l’Iran. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a reconnu, dans une interview à CBS News, que le bombardement américain du site clé de Fordo avait « gravement et lourdement endommagé » l’installation.
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