Guillaume Tabard: «Emmanuel Macron, un président déjà en campagne européenne»
Le 31 décembre au soir, il y eut le chef de l’État exaltant les «fiertés françaises» à l’intention de tous les citoyens de France. Il y eut le président réélu il y a dix-huit mois affichant sa «détermination à agir». Et puis il y a eu le chef politique d’un camp donnant le coup d’envoi de la campagne européenne. Il reste 158 jours d’ici au scrutin du 9 juin. Mais pour Emmanuel Macron et les siens, il y a urgence à ne pas rester les bras croisés.
Alors qu’il y a cinq ans, les listes RN (23,31 %) et Renaissance (22,41 %) avaient fini presque à égalité, l’offre lepéniste part cette fois avec quelque dix points d’avance sur celle de la majorité tout entière. Or, si le choix à faire par les Français est «décisif», il l’est pour le président lui-même. Il s’agira du premier rendez-vous électoral depuis la présidentielle, et aura donc valeur de sondage grandeur nature après deux ans de quinquennat. Surtout, l’Europe est l’identifiant du macronisme par excellence. C’est le sujet sur lequel il se…