Election présidentielle en Roumanie : le gouvernement dénonce "les marques d'une ingérence russe" sur le scrutin

Le gouvernement roumain a dénoncé, dimanche 18 mai, une "campagne virale de fausses informations" sur les réseaux sociaux, notamment Telegram, visant à "influencer le processus électoral" et portant "une nouvelle fois les marques d'une ingérence russe".

Cette déclaration a été postée sur X par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères peu après un message du fondateur de Telegram, Pavel Durov, accusant sans la nommer la France d'avoir tenté de s'immiscer dans l'élection. Ce que Paris a fermement démenti.

Des soupçons d'ingérence russe lors du premier scrutin

Dans un message publié sur cette application, l'entrepreneur de 40 ans, Russe naturalisé français en 2021, met en cause "un gouvernement d'Europe de l'Ouest", dont il dit "devinez lequel" en donnant un indice : une émoticône en forme de baguette de pain. Ce gouvernement, d'après lui, "a approché Telegram, nous demandant de réduire au silence des voix conservatrices en Roumanie avant l'élection présidentielle d'aujourd'hui". Dans une réaction publiée sur le réseau social X, le ministère des Affaires étrangères français a dénoncé des "allégations totalement infondées".

Les Roumains votent dimanche pour le second tour de la présidentielle, pour départager un candidat d'extrême droite admirateur du président américain Donald Trump, qui souhaite mettre fin au soutien à l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie, George Simion, et un centriste pro-européen, Nicusor Dan.

Lors d'un premier scrutin, annulé par la Cour constitutionnelle roumaine, un candidat d'extrême droite quasi inconnu, Calin Georgescu, avait créé la surprise en novembre après une campagne massive sur TikTok entachée de soupçons d'ingérence russe. Cet ex-haut fonctionnaire a depuis été inculpé et exclu de la nouvelle course, une décision qui a provoqué des manifestations parfois violentes de ses partisans criant au déni de démocratie.