Protection des océans : les dix recommandations des scientifiques avant la conférence de l’ONU

« Il y a un besoin fort de passer d’une relation d’extraction entre l’homme et l’océan à une relation centrée sur la responsabilité et le respect », a déclaré François Houllier, le PDG de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer). Jeudi 5 juin, lors du « One ocean science congress », quelque 2 000 scientifiques ont formulé dix recommandations pour guider les décideurs publics qui se réuniront du 9 au 13 juin à Nice (Alpes-Maritimes), pour la troisième conférence des Nations unies sur l’océan (Unoc). Pour la première fois, un congrès scientifique était adossé à un sommet onusien ; l’un des objectifs étant de renforcer les connaissances sur l’océan.

Réduire les émissions de CO2 du transport maritime

« On nous a demandé d’organiser ce congrès scientifique pour alimenter l’Unoc », a rappelé Jean-Pierre Gattuso, directeur de recherche au CNRS. Parmi les recommandations émises, mettre fin à la pêche illégale et réduire les émissions de CO2 du transport maritime. « Il est nécessaire de mettre en œuvre une gestion intelligente des aires marines », a également rappelé François Houllier, dans le cadre de l’objectif – loin d’être atteint – des 30 % d’aires protégées d’ici à 2030 fixé par l’accord de Kunming-Montréal.

Alors que plus de 50 chefs d’État ont annoncé leur participation, et que plus de 100 pays au minimum seront représentés au niveau ministériel, les scientifiques ont réaffirmé que l’océan est un bien commun et appelé à protéger les écosystèmes, lutter contre les pollutions marines et « promouvoir des solutions climatiques sûres et équitables ». Autre enjeu essentiel : « Interrompre les usages nuisibles des fonds marins. » L’occasion de souligner l’urgence à mettre en œuvre le Traité international pour la protection de la haute mer et de la biodiversité marine (BBNJ), qui doit pour ce faire être ratifié par au moins 60 États membres. À quelques jours du sommet, ils n’étaient encore que 28 pays, dont la France, à l’avoir pleinement ratifié ou être en passe de le faire. À la clé, la réglementation sur l’océan hors des zones économiques exclusives des pays, alors que la haute mer représente 64 % de l’océan, soit la moitié de la planète.

c Dans le même temps, quelque 1 000 événements consacrés à l’océan auront lieu dans la zone dédiée à la société civile, « la Baleine ».

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