Le retour en demi-teinte de la Russie au Liban

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Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov (à droite), et son homologue libanais, Abdallah Bou Habib (à gauche), se serrent la main lors d'une conférence de presse conjointe à Moscou, le 22 novembre 2021. Evgenia NOVOZHENINA / AFP

GRAND RÉCIT - Le regain d’influence de Moscou au Levant, du Liban à la Syrie en passant par les territoires palestiniens, est palpable. Mais il demeure limité par la puissance américaine.

Beyrouth

 Sur l'autoroute qui relie Damas à Beyrouth, des affiches publicitaires attirent l'attention. Ne serait-ce que parce qu'elles sont écrites en russe, à la gloire de l'ancienne armée rouge. « L'armée qui a vaincu le nazisme ne peut être vaincue », lit-on dans la traduction en arabe avant que le panneau ne disparaisse du champ de vision. Ce n'est pas la première fois au Liban que les grands axes routiers se parent de slogans pro-russes. En mars, lors des dernières élections qui ont confirmé Vladimir Poutine à la tête de l'exécutif russe, une multitude de panneaux y relayaient déjà la propagande du Kremlin : «Empiéter sur les croyances religieuses des autres ne peut être considéré comme une liberté d'expression », affirmait l'une d'entre elles. « Valeurs morales, famille et identité culturelle », rappelait une autre, allusion à la position très «anti woke» défendue par la Russie, et dans laquelle se retrouve la frange la plus conservatrice de la population…

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