Envoyé spécial dans le Calvados
Les six vendeurs ambulants ont investi la place de la mairie d’Evrecy, 2000 habitants. Comme tous les mercredis, il y a là le camion boucherie de Monsieur Hervé, le camion du crémier et même un «bistrot» itinérant. Au milieu de la dizaine de badauds qui font leurs courses en silence, il est 9h30 quand apparaît Élisabeth Borne tracts à la main. «Il faut du courage», remarque une dame. «Oui c'est ça», sourit la candidate, imperméable olive sur doudoune rose pour tenir tête aux éléments. Devoir battre la campagne deux ans après avoir difficilement décroché son premier mandat de députée, encore une facétie d'Emmanuel Macron dont elle serait passée. «Les gens sont très inquiets et ne comprennent pas ce qui se passe», lui fait remarquer une boulangère qu'elle ne contredira pas. Cette dissolution, il va sans dire que l'ancienne première ministre y goûte peu. «L’Assemblée n’était pas bloquée puisqu’on a adopté plus de textes qu’en majorité absolue», souffle-t-elle…