Inde : les forces de sécurité tuent 16 rebelles maoïstes dans le Centre-Est
Les forces de sécurité indiennes ont tué au moins 16 rebelles maoïstes samedi lors d'un combat dans le Centre-Est, a indiqué la police, au moment où New Delhi renforce ses opérations contre une insurrection lancée il y a des décennies.
Cette rébellion, dite «naxalite» en référence à son lieu de naissance, dans l'État du Bengale-Occidental, s'oppose au gouvernement depuis les années 1960. Le conflit a fait plus de 10.000 morts.
«Jusqu'à présent, nous avons récupéré 16 corps dans le camp des maoïstes», a déclaré samedi à l'AFP P. Sundarraj, un responsable de la police de la zone de Bastar (centre-est), prévenant que le bilan pourrait s'alourdir.
L'escarmouche a eu lieu dans l'État de Chhattisgarh, à la suite du lancement par les forces de sécurité d'un raid dans les denses forêts du district de Sukma, a-t-il relaté.
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Selon lui, le combat se poursuit, alors que les effectifs du gouvernement ont découvert des lance-roquettes, des lance-grenades et des fusils d'assaut dans une cache d'armes rebelle.
L'insurrection naxalite affirme se battre pour les droits de populations marginalisées, exigeant des terres, des emplois et qu'une part des abondantes ressources naturelles de la région soit redistribuée aux locaux.
Le mouvement a mené des incursions dans quantité de localités du sud et de l'est de l'Inde, gagnant en puissance et en nombre en particulier au cours des années 2000, comptant entre 15 et 20.000 membres armés à son apogée.
En réponse, New Delhi a déployé des dizaines de milliers de soldats dans une zone appelée «Couloir rouge», réduisant grandement la force de frappe de la rébellion.
Le ministre de l'Intérieur, Amit Shah, a fait la promesse d'éradiquer le reste de l'insurrection d'ici début 2026. Plus de 110 rebelles maoïstes ont été tués en 2025, dont 30 plus tôt au moins de mars dans deux affrontements distincts.
En ce qui concerne le gouvernement, au moins neuf soldats ont perdu la vie en janvier dans une attaque à la bombe sur une route.
En 2010, 76 paramilitaires sont morts après avoir été pris dans une embuscade. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière de la rébellion contre les forces de sécurité indiennes.