Gaza : 38 morts après des attaques israéliennes avant des discussions pour un cessez-le-feu

La bande de Gaza a été touchée par des frappes israéliennes, lundi 30 juin, principalement dans le nord du pays, a rapporté à l'AFP, Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours.

Au moins 38 personnes ont été tuées dans ces frappes, selon les autorités sanitaires, dont dix personnes tuées à Zeitoun et au moins 13 au sud-ouest de la ville de Gaza.

Les médecins ont déclaré que la plupart des 13 personnes avaient été touchées par des tirs, mais des habitants ont également fait état d'une frappe aérienne.

Frappes dans une "zone de sécurité"

L'armée israélienne a déclaré avoir frappé des cibles du Hamas dans le nord de la bande de Gaza, notamment des centres de commandement et de contrôle, après avoir dit prendre des mesures pour atténuer le risque de blesser des civils.

"Des femmes et des enfants figuraient parmi les blessés qui marchaient dans la rue", a déploré Mahmoud al-Karara, un habitant du camp de réfugiés d'al-Chati (nord) depuis la cour de l'hôpital où les morts et les blessés avaient été transportés.

L'armée a émis, lundi, un nouvel ordre d'évacuation pour le nord de la bande de Gaza, avertissant les Palestiniens de plusieurs zones de la ville et du nord du territoire de l'extension des opérations dans cette région.

"Pour votre sécurité, évacuez immédiatement vers l'ouest et le sud en direction d'al-Mawasi", a déclaré le porte-parole de l'armée en arabe, Avichay Adraee, sur X.

La zone côtière sud d'al-Mawasi a été déclarée zone de sécurité par Israël en décembre 2023, mais elle a été touchée par des frappes répétées, dont beaucoup visaient des tentes abritant des personnes déplacées.

L'attaque a entraîné côté israélien la mort de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles, et 49 personnes enlevées ce jour-là sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

Plus de 56 531 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

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Vers un cessez-le-feu ?

Ron Dermer, proche du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, est attendu lundi à la Maison blanche afin d'échanger de la situation dans l'enclave palestinienne, de l'escalade avec l'Iran et d'éventuels accords diplomatiques régionaux plus larges, selon un responsable israélien.

Donald Trump a appelé au cours du week-end à la conclusion d'un accord de cessez-le-feu.

"Concluez un accord à Gaza, récupérez les otages", a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social, dans la nuit de samedi 28 à dimanche 29 juin.

"Dans les journaux, nous entendons qu'un cessez-le-feu est proche, mais sur le terrain, nous voyons des morts et nous entendons des explosions" a déclaré Salah, 60 ans, père de cinq enfants et originaire de la ville de Gaza.

En Israël, le cabinet de sécurité de Benjamin Netanyahu devrait se réunir pour discuter des prochaines étapes à Gaza.

Vendredi 27 juin, le chef militaire israélien a déclaré que l'opération terrestre en cours était sur le point d'atteindre ses objectifs, et dimanche, Benjamin Netanyahu a déclaré étudier de nouvelles possibilités pour récupérer les otages, dont 20 seraient encore en vie.

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Israël veut récupérer ses otages

Des sources palestiniennes et égyptiennes au fait des efforts de cessez-le-feu ont déclaré que les médiateurs, le Qatar et l'Égypte, ont intensifié leurs contacts avec les deux parties belligérantes. Aucune date n'a pour le moment encore été fixée pour une nouvelle série de pourparlers.

Un responsable du Hamas a déclaré que les progrès dépendaient d'un changement de position de la part d'Israël, qui devait accepter de mettre fin à la guerre et de se retirer de la bande de Gaza.

Pour Israël, la guerre ne peut prendre fin que si le Hamas est désarmé et démantelé, ce que le groupe palestinien refuse.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a déclaré qu'Israël avait accepté un cessez-le-feu de 60 jours et un accord sur les otages proposé par les États-Unis, et a indiqué que l'Etat hébreu ferait porter la responsabilité au Hamas si les négociations venaient à échouer.

"Israël est sérieux dans sa volonté de parvenir à un accord sur les otages et à un cessez-le-feu à Gaza", a déclaré Gideon Saar à la presse à Jérusalem.

Avec AFP et Reuters