La très fragile victoire de la droite au Portugal
Madrid
«Il semble incontournable que l’Alliance démocratique (AD) a gagné les élections et que le Parti socialiste les a perdues.» C’est par cette phrase dépourvue de tout accent lyrique, prononcée sans un sourire et sur le ton du constat d’un huissier de justice, que Luis Montenegro (Parti social-démocrate, PSD, centre droit), à 1 heure du matin passée, a revendiqué la première place aux législatives. Et son intention de briguer le poste de premier ministre du Portugal. Avec 29,50 % des suffrages et 79 députés, AD, la coalition emmenée par le PSD, l’emporte d’une courte tête sur le PS sortant, qui retient 28,70 % des voix et 77 sièges. Arrivé troisième, le parti d’extrême droite Chega («assez!») multiplie ses voix par 2,5, avec 18 % (contre 7 % en 2022), et ses sièges par 4, avec 48 députés. Malgré les appels du chef de file de Chega, André Ventura, à «faire l’union» à droite, Montenegro a confirmé son engagement de campagne de ne pas négocier le soutien de l’extrême droite.
La courte distance…