EN IMAGES. Tempête Dikeledi à Mayotte : l'archipel de nouveau touché, un mois après le passage du cyclone Chido
La reconstruction durable de Mayotte n'a pas encore débuté, après le passage dévastateur du cyclone Chido, que le territoire ultramarin français redoute les conséquences d'une nouvelle catastrophe. L'archipel a été placé en alerte cyclonique rouge depuis samedi 11 janvier, à 22 heures (20 heures à Paris), en raison du passage de la tempête tropicale Dikeledi à partir de dimanche matin.
En prévision du passage de Dikeledi, les 320 000 habitants du département le plus pauvre de France ont été invités à se mettre à l'abri "dans une habitation solide" ou dans un des 79 centres d'hébergement d'urgence (écoles, MJC, mosquées...) mis en place dans toutes les communes de l'archipel. Dimanche, en fin de matinée, 14 500 personnes avaient été accueillies dans ces centres, d'après la préfecture.
Des pluies torrentielles dès dimanche matin
La population a par ailleurs été appelée par les autorités à constituer des stocks d'eau et de nourriture pour "tenir le temps du cyclone", qui a ensuite été rétrogradé en tempête tropicale. Durant l'alerte, toute circulation a été interdite, hormis pour les secours et les personnes autorisées, à l'image de cette voiture de police municipale en patrouille.

Les rues et axes de communication mahorais étaient par conséquent déserts dans la matinée de dimanche, comme à Dzaoudzi, l'une des principales communes, sur l'île orientale de Petite-Terre.

Les premières pluies torrentielles se sont abattues sur Mayotte en début de matinée, arrivant par la pointe nord de l'archipel. "La situation se dégrade", a constaté sur franceinfo le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaila, avec des rafales de vent et de la pluie qui s'intensifie. "On nous annonce 10 à 12 heures de pluie continue", alors que "des maisons" ont déjà été "inondées" dans le sud de Mayotte, a-t-il rapporté, selon un premier bilan des pompiers.

La situation est d'autant plus préoccupante que "certains foyers n'ont pas eu le temps de rebâcher", depuis le passage du cyclone Chido, qui a fait au moins 39 morts, selon un bilan toujours provisoire un mois après la catastrophe.
Epargné par Chido, un village dévasté au sud de l'archipel
Pour les autres foyers, les bâches mises en place "ne résistent pas" aux fortes rafales et aux intempéries, déplore le maire de Mamoudzou. C'est aussi le cas à Pamandzi, sur Petite-Terre.
D'autres installations, comme des grillages, ont également été endommagées lors du passage de Dikeledi.

La tempête frappe aussi des zones qui n'avaient pas touché par le passage du cyclone Chido, comme le village de Mbouini, sur la pointe sud de l'archipel.
Après un passage par le canal du Mozambique, Dikeledi doit passer à un peu plus de 100 km au sud de Mayotte au stade de tempête tropicale, dimanche après-midi. Il doit de nouveau être de nouveau classé cyclone tropical, lundi, en cours de journée. "Par la suite, il va continuer de s'intensifier en atteignant possiblement le stade de cyclone tropical intense en effectuant un virage vers le sud puis le sud-est en début de semaine prochaine, plus ou moins proches des côtes africaines ou malgaches", précise Météo-France.