Attaques contre un porte-avions, 53 personnes et 98 blessés au moins… L’escalade militaire entre rebelles houthis du Yémen et les États-Unis se poursuit
Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont revendiqué dimanche 16 mars et lundi 17 mars deux attaques contre un porte-avions américain en mer Rouge et affirmé qu’ils frapperaient des cargos américains. Des ripostes aux attaques menées par les États-Unis. En effet, les bombardements menés pendant la nuit du samedi 15 au dimanche 16 mars, ont tué au moins 53 personnes, « dont cinq enfants » et fait au moins 98 blessés, selon Anis Al-Asbahi le porte-parole du ministère de la santé dirigé par les Houthis sur X. Ahmed, père de deux enfants, a déclaré à l’Agence France-Presse : « Je vis à Sanaa (N.D.LR capitale du Yémen) depuis dix ans et j’ai entendu les bombardements tout au long de la guerre. Par Dieu, je n’ai jamais rien vécu de tel auparavant. »
De plus, « plusieurs dirigeants houthis clés » auraient été tués a affirmé dimanche le conseiller américain à la sécurité nationale, Mike Waltz. De son côté, le chef des Houthis, Abdel Malek al-Houthi, a appelé les Yéménites à se rassembler ce lundi « par millions » pour protester contre ces attaques qui ont visé samedi notamment Sanaa, la capitale du Yémen.
Deux attaques sur un porte-avions
En riposte aux bombardements des États-Unis, les Houthis ont déclaré, dimanche 16 mars, avoir mené « une opération militaire (…) visant le porte-avions américain USS Harry Truman et les navires de guerre qui l’accompagnent dans le nord de la mer Rouge », affirmant avoir tiré 18 missiles et un drone. Le lendemain, ils ont revendiqué une « seconde » attaque contre ce porte-avions dans le nord de la mer Rouge, disant l’avoir visé « avec de nombreux missiles balistiques et de croisière ainsi qu’avec des drones, dans un engagement qui a duré plusieurs heures ».
D’après des médias houthis, Washington a pour sa part procédé à des frappes dans la nuit de dimanche à lundi, en ciblant une usine d’égrainage de coton dans la région d’Hodeida (ouest) et le poste de pilotage du « Galaxy Leader », un navire capturé il y a plus d’un an par les rebelles. Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) s’est borné dans la nuit à dire que ses forces « continuent les opérations contre les terroristes Houthis soutenus par l’Iran », sans plus de détails.
Le chef des Houthis, Abdel Malek al-Houthi a prévenu que les Houthis viseraient par ailleurs des navires de marchandises américains en mer Rouge tant que les États-Unis « poursuivraient leur agression ».
Une escalade militaire qui « risque d’exacerber les tensions régionales »
Face à l’escalade militaire, l’ONU a demandé dimanche aux États-Unis et aux rebelles houthis au Yémen de cesser leurs
attaques après une escalade militaire qui « risque d’exacerber les tensions régionales » entre Washington et ce mouvement soutenu par l’Iran, a déclaré le porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres.
Le président américain Donald Trump avait promis samedi « l’enfer » aux « terroristes houthis » et sommé l’Iran de cesser de soutenir ces rebelles, qui ont multiplié les attaques contre le commerce maritime au large du Yémen depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. L’Iran a condamné des frappes « barbares » et rejeté les menaces de Donald Trump. Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, dont Sanaa, avaient averti samedi que leurs forces étaient « prêtes à répondre à l’escalade par l’escalade ».
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