Expulsion de la Gaîté Lyrique : les mineurs isolés appellent à un rassemblement pour demander des solutions d’hébergement
La préfecture de police de Paris a annoncé, dans un arrêté publié ce lundi 17 mars, vouloir expulser les occupants de la Gaîté Lyrique avant mardi 18 mars, soit dans la soirée ou dans la nuit. Le texte ordonne aux « occupants sans droit ni titre de la Gaîté Lyrique de quitter les lieux avant mardi », ajoutant qu’il serait « procédé à l’évacuation des occupants par les services de police » s’ils décidaient de rester dans l’enceinte du lieu culturel municipal.
Les 450 mineurs isolés risquent donc de se retrouver dans la rue, sans solution d’hébergement. Le collectif qui défend les jeunes migrants a appelé aussitôt dans un communiqué à un rassemblement devant la Gaîté Lyrique ce lundi à 18 heures pour obtenir que ces derniers « restent à Paris » et qu’il leur soit proposé « des solutions pérennes d’hébergement ».
« Nous sommes en danger ! »
Le 10 décembre, environ 200 migrants mineurs ont investi les locaux de ce lieu culturel, situé dans le 3e arrondissement de Paris. Les jeunes exilés, rassemblés dans le « Collectif des jeunes du parc de Belleville », demandent à être hébergés et que leur minorité soit reconnue.
Dans son communiqué, le collectif fait valoir que « l’État ne propose que des places temporaires et en régions ». « La solution n’est pas de nous déplacer ailleurs », poursuit-il. « Nous nous retrouvons coincés entre la menace d’être expulsés par la police, le harcèlement quotidien de journalistes d’extrême droite et l’incertitude de où nous allons dormir ce soir. Nous serons près de 500 jeunes à être remis à la rue cette nuit. La honte ! », s’insurge le collectif, qui considère que dans cette affaire la mairie de Paris « est complice » de cette « expulsion sans solution » de la part, selon ses termes, d’un « État raciste ».
Le collectif reproche à la mairie de Paris son « silence alors que l’heure est plus grave que jamais ». « En assumera-t-elle les conséquences ? Nous connaissons la police, celle qui nous harcèle sur nos campements, nous frappe dans le métro, nous humilie dans les commissariats : c’est cette police raciste qui sera envoyée pour nous expulser demain matin », accuse le collectif avant de conclure : « Nous sommes en danger ! ».
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