Ligue des champions : "On va souffrir, mais on est préparés", assure l’entraîneur du PSG Luis Enrique avant le quart retour contre Aston Villa

A la veille du quart de finale de Ligue des champions contre Aston Villa, pas question de parler de "certitudes" ou "d'excès de confiance". Luis Enrique s'est présenté face aux journalistes, lundi 14 avril, avec son attitude habituelle, serein et taquin, capable aussi de répondre aux questions qui l'intéressent et pas aux autres. L'entraîneur espagnol a réutilisé les mots qu'il avait déjà prononcés le soir du match aller, remporté 3-1 au Parc des Princes.

"En face, ils n'ont rien à perdre. On connait très bien cette situation nous-mêmes", a-t-il insisté, évoquant implicitement les qualifications renversantes à Barcelone l'an dernier et à Liverpool le mois dernier. "On pense à tous les scénarios préalables. Demain leur défense sera plus haute, ce qui implique qu'ils pourraient récupérer le ballon plus près de nos cages. On va beaucoup souffrir mais on est prêts", s'est brièvement projeté Luis Enrique.

Aucun nuage à l'horizon pour le PSG

Le PSG sait à quoi s'attendre. Remporter le match aller n'a jamais été une garantie pour le club de la capitale en Ligue des champions. Il a été éliminé à quatre reprises en dépit de cet avantage acquis avant le match retour. Lors de trois de ces quatre occurrences, Paris a pris la porte malgré au moins 2 buts d'avance : contre Chelsea en 2014 (3-1, 0-2), lors de la fameuse "remontada" à Barcelone en 2017 (4-0 puis 1-6), contre Manchester United en 2019 (2-0, 1-3) et face au Real Madrid en 2022 (1-0, 1-3).

Mais l'arrivée de Luis Enrique, lui-même auteur de la remontada pour le Barça, à l'été 2023 semble avoir soufflé un vent nouveau sur la capitale. "L'équipe a beaucoup de personnalité. Elle ne lâche rien. Le coach nous dit de toujours y croire, quoiqu'il arrive pendant le match", a expliqué Ousmane Dembélé au détour d'une question posée sur un potentiel déclic mental au sein du groupe. "On n'est pas venus ici pour spéculer, mais bien pour gagner. On ne va pas changer notre jeu pour défendre et garder le score", a-t-il poursuivi.

A Villa Park, 40 000 spectateurs chanteront en faveur de l'adversaire, contre 2 200 supporters parisiens. La disposition sera inverse à l'aller. La pluie pourrait remplacer les derniers rayons du soleil qui ont baigné le Parc des Princes une semaine plus tôt. Pas de quoi non plus créer un contexte plus hostile qu'à Liverpool, même si Villa nourrit encore l'espoir de la qualification.

"Il y a une grande confiance dans le vestiaire. Je sais que la plupart des gens nous ont éliminés avant ce match mais au match aller, nous avons donné une bonne image de nous-mêmes", a appuyé le buteur anglais de l'aller Morgan Rogers. En face, le PSG n'a aucune raison concrète de craindre un désastre, si ce n'est les démons de son passé. Aucun absent n'est à déplorer. Ils étaient 22 à l'entraînement sur une pelouse aux allures de billard, dans une ambiance décontractée et sous les yeux de la direction, incarnée par le président Nasser al-Khelaïfi et le conseiller football Luis Campos.