Funérailles du pape : qui est le cardinal Giovanni Battista Re qui a présidé la messe ?

Doyen du collège des cardinaux, Giovanni Battista Re a prononcé samedi matin l’homélie de la messe des funérailles du pape François devant plus de 200.000 personnes présentes sur la place Saint-Pierre à Rome. Le cardinal italien sera aussi en charge des congrégations générales qui visent à préparer la succession du souverain pontife.

Né en 1934 à Borno dans le Nord-Est de l’Italie, Giovanni Battista Re il est ordonné prêtre en 1957. À Rome, il est formé à l’Académie pontificale ecclésiastique, prestigieuse institution du Saint-Siège qui forme le corps diplomatique du Vatican. Le religieux occupe des postes au sein de la mission diplomatique du Saint-Siège au Panama et en Iran. Sa carrière prend un nouveau tournant en 1979, lorsque le pape Jean-Paul II le promeut assesseur pour les affaires générales de la secrétairerie d’État du Vatican. Petit à petit, il monte les échelons au sein du Saint-Siège, devenant secrétaire de la Congrégation pour les évêques puis archevêque titulaire de Vescovio. Il reçoit quelques mois plus tard la consécration du souverain pontife.

Excommunication polémique

En 2001, Giovanni Battista Re devient cardinal avec le titre de cardinal-prêtre des Saints-Apôtres. À la mort de Jean-Paul II, il participe au conclave qui élit Benoit XVI. Lors de la renonciation du pape allemand, sept ans plus tard, c’est lui qui présidera le conclave. En 2009, il a levé l’excommunication des quatre évêques , dont un était auteur de propos négationnistes. Ces religieux avaient été consacrés vingt ans plus tôt par Marcel Lefebvre, alors sans mandat pontifical.

La même année, Giovanni Battista Re justifie dans le quotidien italien La Stampa, la décision au Brésil d’excommunier la mère d’une fillette ayant eu recours à un IVG après un viol. Il déclarera notamment que les jumeaux qu’elle portait «avaient le droit de vivre», avant d’expliquer que «l’excommunication pour ceux qui ont provoqué l’avortement est juste, cette opération constitue toujours la suppression d’une vie innocente».