Guerre dans la bande de Gaza : Emmanuel Macron veut "durcir la position" contre Israël s'il n'y a pas d'ouverture humanitaire
Le président français hausse le ton face à Israël. En déplacement à Singapour, Emmanuel Macron a affirmé en conférence de presse, vendredi 30 mai, qu'il fallait "durcir la position collective" contre le gouvernement de Benyamin Nétanyahou "s'il n'y a pas une réponse à la hauteur de la situation humanitaire qui est apportée dans les prochaines heures et les prochains jours" dans la bande de Gaza. "Il est très clair aujourd'hui que nous ne pouvons pas laisser la situation durer, a-t-il ajouté. Le blocus humanitaire [mis en place par Israël] crée une situation insoutenable sur le terrain."
Aux côtés du Premier ministre singapourien, Lawrence Wong, le chef de l'Etat français a également déclaré que la reconnaissance par la France d'un Etat palestinien n'était "pas simplement un devoir moral, mais une exigence politique". Il en a énuméré les conditions : "libération des otages" détenus par le Hamas, "démilitarisation" du mouvement islamiste palestinien, sa "non-participation" à la gouvernance de cet Etat, une "réforme de l'Autorité palestinienne", la reconnaissance, par le futur Etat, d'Israël et de "son droit à vivre en sécurité", mais aussi la "création d'une architecture de sécurité dans toute la région".
La France copréside avec l'Arabie saoudite du 17 au 20 juin à l'ONU, à New York, une conférence internationale sur la solution dite à deux Etats, israélien et palestinien.