«Otages à Gaza: les limites de la guerre»

Les femmes et les enfants d’abord. Après 47 jours d’un épouvantable bain de sang en Israël et dans la bande de Gaza, un sursaut d’humanité a enfin saisi les belligérants. Les armes doivent se taire ce jeudi pour au moins quatre jours, permettant la libération progressive d’une cinquantaine des 240 otages kidnappés par le Hamas, en échange de quelque 150 prisonniers palestiniens, sur plus de 5000 détenus en Israël. Hommage doit être rendu au Qatar pour sa médiation, qui a permis d’élaborer la mécanique de précision de cette trêve et de l’échange graduel de captifs. Un grain de sable peut enrayer sa mise en œuvre, mais sa réussite renforcerait les chances d’un cessez-le-feu plus durable, nécessaire à la recherche d’une solution politique. C’est l’espoir affiché par les pays arabes et par les Européens, Français en tête - tenus singulièrement à distance d’une négociation dans laquelle les Américains ont joué les premiers rôles.