La chasse aux immigrés de Trump, menace pour la liberté d’expression aux États-Unis

Sous l’administration Trump, les expulsions ont fortement augmenté, alors que l’agence Immigration and Customs Enforcement (ICE) multiplie les interventions à travers le pays. Ses agents arrêtent désormais non seulement les personnes visées par une procédure d’expulsion, mais aussi celles dont les dossiers ont été classés ou celles qui ne bénéficient d’aucune assistance juridique, et ce quel que soit leur casier judiciaire. Les tribunaux sont devenus des lieux clés de ces opérations. L’administration a également effectué des expulsions vers des pays tiers, comme le Salvador.  

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Parallèlement, elle accélère l’ouverture de centres de rétention et le recrutement de milliers de nouveaux agents de l’ICE, et présente cette offensive comme un renforcement de la sécurité nationale.

Mais les critiques y voient un tout autre projet. Des organisations de défense des droits civiques estiment que c’est l’immigration elle-même qui est en train d’être criminalisée. L’inquiétude grandit également face au ciblage d’étudiants internationaux exprimant leur soutien à la cause palestinienne.

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Pour les défenseurs des droits humains, les principes fondamentaux du droit, comme la liberté d’expression, sont bafoués. Et une nouvelle ère d’expulsions automatisées semble s’annoncer - une ère où l’intelligence artificielle pourrait accélérer les renvois avec un minimum de contrôle et de transparence.

Un demandeur d’asile vénézuélien est détenu à des centaines de kilomètres de sa famille. Un étudiant inspiré par Nelson Mandela, contraint de quitter les États-Unis. Un ingénieur en informatique, inquiet de l’expansion d’un filet de surveillance numérique au service des expulsions.

Nos reporters, Jessica Le Masurier, Yves Schaeffner et Omar Garcia, ont rencontré ceux que la machine à expulser de Donald Trump a pris dans ses filets.