Gregor Gysi, le député allemand de Die Linke qui condamne le « chèque en blanc pour l’armement »

Au privilège de l’ancienneté de ses 9 mandats de député, c’est lui, Gregor Gysi, 77 ans, qui va prononcer, ce 25 mars, le discours d’ouverture du Bundestag élu le 23 février. Ironie du sort, la figure historique de Die Linke va inaugurer une assemblée qui vient de se faire déposséder d’un débat essentiel sur la révision du frein à la dette, verrou constitutionnel de la plus stricte austérité budgétaire.

Adoptée in extremis par l’ancien Parlement, celle-ci vise à booster comme jamais les dépenses militaires de la République fédérale. Ce « chèque en blanc pour l’armement » va peser très lourd, observe Gregor Gysi, sur la mandature qui démarre, en particulier sur tous les autres budgets qui, eux, hormis celui des infrastructures, resteront prisonniers des engagements à la rigueur la plus extrême.

Course à l’économie de guerre

L’humour caustique de l’orateur est attendu. Car c’est son parti a condamné cette manœuvre au fumet si peu démocratique. Une très grande coalition allemande défendant l’émergence d’une Europe surarmée, allant du futur chancelier chrétien-démocrate, Friedrich Merz, jusqu’au SPD et aux Verts a ainsi voulu s’éviter la minorité de blocage des pacifistes de Die Linke dans la nouvelle chambre basse du Parlement.

Cette course à l’économie de guerre, la poussée de l’extrême droite et les nouvelles dérégulations sociales annoncées sont autant de signes que « notre société est en danger », analyse le député, qui n’est plus rassuré que par une seule évolution : la performance et la jeunesse retrouvée d’un parti, le sien. « Ils célébraient déjà, dit-il, la disparition de l’espoir. Manque de chanceNous sommes toujours là. »

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