Guerre en Ukraine : « Une nouvelle structure de paix et de sécurité est fondamentale »

Jean de Gliniasty

Ancien ambassadeur de France en Russie et directeur de recherche à l’Iris

Quelle est votre analyse de la séquence diplomatique en cours sur l’Ukraine avant le sommet européen de ce jeudi ?

Le Conseil est une ultime tentative de définir une ligne européenne dans le cadre des négociations sur la paix. Depuis près de quatre ans et l’invasion russe, nous aidons l’Ukraine sans but précis. Les Vingt-Sept n’ont fixé aucune limite. En gros, l’Ukraine décidera quand elle fera la paix et à quelles conditions. Il s’agit d’une erreur stratégique. Donald Trump y a mis fin pour les États-Unis en soumettant l’aide à des conditions.

L’Europe est apparue surprise par le bouleversement géopolitique dès le retour de l’ancien président. Durant sa campagne, sa future politique avait déjà été définie, mais l’Union européenne n’a rien anticipé. Le 12 février a marqué une première accélération avec l’entretien entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Le même jour, le secrétaire à la Défense états-unien s’est rendu à Bruxelles devant les alliés de l’Ukraine pour annoncer que, dans le plan de paix, aucun soldat américain ne serait déployé.

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