Liberté de travailler le 1er mai : "Il faut arrêter d'emmerder les Français et ceux qui veulent travailler", soutient la CPME
"Il faut arrêter d'emmerder les Français, il faut arrêter d'emmerder les entreprises et les salariés qui veulent travailler", a soutenu, samedi 28 avril sur France Inter, le président de la CPME Amir Reza-Tofighi. Avec l'U2P, une autre organisation patronale, elles ont demandé jeudi que le gouvernement accorde, notamment aux boulangers et aux fleuristes, le droit de travailler le 1er mai, et qu'aucune sanction ne soit prononcée cette année.
"Les Français souhaitent le 1er mai pouvoir aller acheter une baguette, aller acheter des fleurs", a défendu Amir Reza-Tofighi, prônant l'idée de "laisser un peu de liberté aux gens" face "à des situations kafkaïennes". "De nombreux salariés voudraient travailler, ils sont volontaires pour les boulangeries, pour les fleuristes par exemple, on tolère tous les vendeurs de muguets dans la rue mais on va mettre des sanctions pour les fleuristes qui veulent pouvoir travailler un 1er mai", a déploré le patron de la CPME. "On interdit aux gens de travailler, alors qu'ils pourraient être payés double", a-t-il souligné.
"Sur la base du volontariat"
Il souhaite qu'il soit désormais permis à ceux qui veulent travailler le 1er mai de pouvoir le faire dès lors que "les syndicats et les organisations patronales, au niveau de la branche, définissent un cadre" ou qu'"un accord d'entreprise" le prévoit. "Ce n'est pas au bon vouloir du chef d'entreprise" mais "sur la base du volontariat", a plaidé la CPME.
Les sénateurs centristes viennent de déposer une proposition de loi pour permettre aux établissements déjà autorisés à ouvrir le dimanche de pouvoir le faire le 1er mai, visant notamment les boulangers et fleuristes. "Il y a 364 autres jours pour ouvrir. Je rappelle que le 1er mai, les patrons peuvent travailler s'ils le souhaitent mais pour les travailleurs et les travailleuses, c'est férié, c'est chômé", a défendu dimanche sur LCI la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet.