Se réarmer ou préserver l’État-providence: le dilemme des Européens

Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a proposé à ses membres de créer un fonds spécial de 100 milliards d’euros pour l’aide militaire à l’Ukraine, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Alliance qui se tenait mercredi et jeudi, à Bruxelles. Un projet visant à anticiper un retrait du soutien militaire américain, accueilli sans grand enthousiasme. Les Européens sont au pied du mur : s’ils veulent se montrer à la hauteur de leurs ambitions stratégiques, une montagne d’investissements les attend pour rattraper les retards accumulés depuis des décennies. Or leur financement est loin d’être assuré. Ce sera l’un des défis prioritaires de la prochaine Commission, issue des élections de juin.

Les Etats-Unis contribuent encore à 70% des dépenses militaires de l’Otan

Lors du dernier Conseil européen, fin mars, Emmanuel Macron a évoqué auprès de ses homologues l’idée d’un nouveau grand emprunt commun consacré à la défense. Soutenu par quelques pays, dont les Baltes, voire la Finlande, le concept de defense bonds (obligations défense)…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 82% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous