"C'est contraire à l'éthique de la maison", dénonce sur franceinfo mercredi 5 novembre, Agnès b., de son vrai nom Agnès Troublé, qui retire son stand du rayon homme du BHV, alors que la marque chinoise d'ultra fast-fashion Shein ouvre son premier point de vente, mercredi, au sein du grand magasin parisien. "J'ai décidé aujourd'hui d'être fermé en protestation", déclare la créatrice de mode. "Nous avons un contrat jusqu'à fin janvier, donc dans quelques semaines, ce sera définitivement fermé", poursuit-elle, assumant une décision "irrévocable".
La marque Agnès b. fait partie de la dizaine d'enseignes ayant décidé de quitter le BHV après l'annonce de l'arrivée du géant chinois de la mode éphémère. "Je suis archi contre cette fast-fashion qui est pire que tout. Il y a des emplois qui sont menacés, c'est très mauvais", souligne la fondatrice.
"Moi, j'aime les vêtements qui sont de bonne qualité, avec des bonnes matières", ajoute la styliste. "On achète ça et on est tranquille pour très longtemps. C'est le contraire de Shein", assène-t-elle. Agnès b. en profite pour adresser un message aux jeunes consommateurs : "Il ne faut pas qu'ils se fassent avoir par cette histoire. On n'a pas besoin d'autant de vêtements." Elle déplore la pollution provoquée par l'ultra-fast fashion, avec un "paquet de vêtements qui finit dans le désert d'Atacama [au Chili] à la fin, parce que même les bonnes œuvres n'en veulent plus".
La représentante de la maison Agnès b. assure ne pas vouloir "être associée à tout cela", après le scandale des poupées pédopornographiques vendues sur la plateforme asiatique et depuis retirées de la vente. "Cette histoire est révulsante, absolument dramatique", affirme Agnès b. "Je m'en vais", insiste-t-elle.