Raciste et antisémite, Jean-Marie Le Pen l’était sans l’ombre d’un doute. Mais le fondateur du Front national était aussi mû par un anticommunisme viscéral, souvent occulté comme l’explique Adrian Thomas, historien spécialiste du syndicalisme et du communisme.
Pourquoi faut-il, afin de comprendre Jean-Marie Le Pen, s’intéresser autant à son anticommunisme qu’à son antisémitisme, sa xénophobie et son conservatisme ?
L’anticommunisme est un pilier idéologique de l’extrême droite au même titre que le racisme et l’autoritarisme. Jean-Marie Le Pen s’est construit dans le conservatisme ambiant de son milieu, notamment universitaire, avec une influence très forte de l’Action française.