C'est une nouvelle étape très symbolique. Lundi 22 septembre, la France, la Belgique, le Luxembourg, Malte, Saint-Marin et Andorre ont reconnu l'Etat palestinien. La veille, le Canada, l'Australie, le Royaume-Uni et le Portugal avaient eux aussi franchi le cap. Cette nouvelle vague de reconnaissance, en marge de l'assemblée générale des Nations unies à New York, isole un peu plus les pays ne reconnaissant pas encore l'Etat de Palestine.
Désormais, 158 pays sur les 193 membres de l'ONU reconnaissent l'Etat de Palestine. Cependant, le continent européen reste divisé sur la question. Jusqu'à 2024, seuls certains pays de l'ancien bloc de l'Est et la Suède avaient passé le cap. La guerre que mène Israël sur le territoire palestinien, depuis les attaques terroristes du Hamas le 7 octobre 2023, a changé la donne. En 2024, la Norvège, l'Espagne, l'Irlande et la Slovénie ont suivi la voie de Stockholm.
Une démarche critiquée par les Etats-Unis
Les pays qui se refusent toujours à reconnaître un Etat palestinien sont de plus en plus minoritaires. En premier lieu, Israël. En réaction à cette vague de reconnaissance, Benyamin Nétanyahou a été catégorique : "Cela n'arrivera pas. Aucun Etat palestinien ne verra le jour à l'ouest du Jourdain", a-t-il martelé dans une vidéo diffusée par son bureau. De l'autre côté de l'Atlantique, les Etats-Unis s'opposent fermement à la démarche française. Le département d'Etat a même critiqué dimanche des annonces "pour la galerie", disant "privilégier une diplomatie sérieuse", rapporte l'AFP.
Pour l'Allemagne, il est encore trop tôt : "La reconnaissance d'un Etat palestinien se situe plutôt à la fin du processus. Mais un tel processus doit commencer dès maintenant", a déclaré le ministre des Affaires étrangères allemand, Johann Wadephul, avant son départ pour New York.