Euro 2025 : un groupe entier au niveau, encore du travail dans la constance... Les enseignements avant le dernier match de groupe des Bleues

Deux victoires, un bilan comptable parfait, et déjà des leçons à tirer. L'équipe de France continue de tracer sa route à l'Euro 2025, avec un deuxième succès pour son deuxième match de groupe face au pays de Galles (4-1), mercredi 9 juillet, à l'Arena St Gallen de Saint-Gall. Les Bleues, qui montent en puissance, ne sont plus qu'à un point des quarts de finale, avant le dernier match de groupe prévu face aux Pays-Bas.

Un fonctionnement et une dynamique de groupe validés

Le pari de Laurent Bonadei s'est révélé payant. Face à l'équipe la plus faible de cet Euro (30e au classement Fifa), le sélectionneur avait choisi de remanier une grande partie de son onze de départ, avec sept changements par rapport à la probante victoire au premier match contre l'Angleterre. Pas de quoi perturber le collectif, qui a remporté sans trembler cette deuxième rencontre dans le tournoi.

Avec ce fonctionnement, le technicien réussit ainsi à impliquer la totalité de son groupe dans l'aventure. À l’exception des deux gardiennes remplaçantes, et de Griedge Mbock, blessée et forfait pour les deux premiers matchs, l'ensemble des joueuses sélectionnées ont déjà eu l'occasion de se montrer sur le terrain. De quoi continuer sur la lancée de la belle année 2025. Face aux Dragonnes, les Bleues ont signé leur 10e victoire de rang.

Des remplaçantes qui s'affirment et un début de casse-tête ?

Mais la politique du turnover pourrait également apporter quelques nœuds au cerveau du sélectionneur. Face au pays de Galles, plusieurs des remplaçantes, propulsées titulaires, se sont illustrées, au premier rang desquelles Clara Mateo, impliquée sur trois des quatre buts français du soir (un but, une passe décisive, 14 ballons touchés dans la surface adverse). Pour sa deuxième titularisation seulement cette année, Amel Majri a également livré une prestation de haut niveau, récompensée par le trophée de joueuse du match. La milieu de terrain de l'Olympique lyonnais a dicté le tempo dans l'entrejeu, et s'est même offert le troisième but de la soirée dans le camp tricolore.

Ce ne sera sans doute pas suffisant pour bouleverser l'équipe-type construite par Laurent Bonadei, qui semble bien installée. Mais le sélectionneur tricolore va peut-être se poser la question de possibles changements et ajustements. Dans tous les cas, il doit forcément se satisfaire de la profondeur de banc de son effectif, comme il l'expliquait déjà en conférence de presse de veille de match : "Je pense que c'est une force. Elles ont toutes des qualités différentes, de puissance, de vitesse, de techniques, elles sont complémentaires."

Une constance encore à travailler

Pour autant, tout n'a pas été parfait pour les Françaises sur le pré de l'Arena St Gallen. En première période, alors qu'elles venaient d'ouvrir le score, elles ont subi immédiatement une égalisation. Le début d'une demi-heure de temps faible, au cours de laquelle elles ont perdu leur maîtrise et leur allant offensif. Elles ont dû s'en remettre au pénalty trouvé par Clara Mateo et transformé par Kadidiatou Diani pour virer en tête à la pause. 

En deux rencontres, les Bleues n'ont pas encore livré de prestation aboutie de la première à la dernière minute. Face aux Anglaises il y a quatre jours, elles avaient souffert les dix premières et les dix dernières minutes. Un axe sur lequel le staff et les joueuses pourront travailler avant l'ultime match de groupe contre les Néerlandaises. Largement battues par l'Angleterre (4-0) mais encore en lice pour la qualification, Vivianne Miedema et ses coéquipières arriveront forcément revanchardes, et avec la volonté de mettre la pression pendant 90 minutes.