Désarmement du Hezbollah : un haut responsable iranien se rend au Liban pour des discussions

Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale de l'Iran se rend lundi en Irak puis au Liban, où le gouvernement a approuvé un plan pour désarmer le Hezbollah, allié de Téhéran, a annoncé un média d'Etat iranien, lundi 11 août. "Ali Larijani part aujourd'hui [lundi] pour l'Irak puis le Liban pour une visite de trois jours, ses premiers déplacements à l'étranger depuis sa prise de fonctions" la semaine dernière, a annoncé la télévision d'Etat. Le Conseil à la tête duquel il a été nommé est une instance stratégique chargée de définir les politiques de défense et de sécurité de l'Iran.

Cette visite est organisée dans un contexte particulier. Le gouvernement libanais, en effet, a chargé l'armée de préparer un plan pour désarmer d'ici la fin de l'année le Hezbollah, formation chiite soutenue par l'Iran. Les autorités souhaitent qu'à terme, seuls six organismes militaires et sécuritaires seront autorisés à porter les armes. Ces annonces ont été vivement rejetées par Naïm Qassem, chef du groupe paramilitaire islamiste. "Nous discutons avec des responsables libanais et des personnalités influentes au Liban", a simplement commenté Ali Larijani à la télévision, sans livrer davantage de précisions.

Téhéran opposé au désarmement du Hezbollah

Un conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, avait déclaré samedi que son pays s'opposait "certainement" à la décision du gouvernement libanais de désarmer le Hezbollah. Le ministère libanais des Affaires étrangères a en retour condamné une "ingérence flagrante et inacceptable" de l'Iran dans les affaires intérieures du Liban. Mercredi, Téhéran avait déclaré qu'il soutiendrait toute décision prise par le Hezbollah, très affaibli par sa dernière guerre contre Israël et la chute de son ancien allié Bachar al-Assad en Syrie.

Une guerre de douze jours a opposé en juin l'Iran et Israël, déclenchée par une campagne israélienne de frappes sans précédent en territoire iranien, à laquelle Téhéran a riposté par des tirs de missiles et des attaques de drones. Concernant la visite d'Ali Larijani en Irak, la télévision iranienne a indiqué que son "objectif principal" était "la signature d'un accord de sécurité bilatéral", sans fournir plus d'informations.