«Coup de com sur le dos des plus précaires», «ridicule», «minable», «à gerber»... Les internautes se sont déchaînés cette semaine en réaction à une opération organisée par l’association Droit au logement à laquelle ont participé huit députés de gauche – cinq insoumis et trois écologistes – parmi lesquels Mathilde Panot ou Sandrine Rousseau. Ces derniers ont dormi sous une tente dans la nuit de mardi à mercredi pour sensibiliser à la cause du mal-logement. Alors que le thermomètre passait sous la barre de 0°C mardi soir, les élus se sont affichés dans leur tente, en écharpe tricolore, le poing levé, scandant des slogans contre la politique du logement d’Emmanuel Macron.
Les images, largement diffusées sur les réseaux sociaux, ont suscité un tollé. Les internautes se sont émus d’une «mise en scène ridicule», pointant notamment que les tentes où étaient installés les députés se trouvaient à l’intérieur d’un barnum. Le mouvement de jeunesse du parti présidentiel, Les Jeunes avec Macron, a publié une photo où l’on aperçoit les députés insoumis Mathilde Panot et Ugo Bernalicis, attablés dans une brasserie située en face du campement, où ils ont reconnu s’être rendus le soir de l’opération.
Les parlementaires de gauche ont justifié leur participation à cette opération auprès de nos confrères de Libération. «On ne l'a pas fait en hypocrisie, on ne l'a pas fait pour vivre une expérience immersive, pour se vivre pauvre à la place des pauvres, mais pour attirer la focale médiatique», a expliqué le député LFI du Nord Ugo Bernalicis, présent sur le campement mardi soir. «Des gens meurent dans la rue, et ce qui intéresse les macronistes, c'est de savoir où on boit un café», a complété Mathilde Panot.