REPORTAGE. "Je suis détruite psychologiquement" : des Iraniens fuient les bombes israéliennes et se réfugient en Turquie

Au poste frontière de Kapiköy, en Turquie, le soulagement, mais aussi la peur, l'incertitude et l'épuisement se lisent sur les visages. Des Iraniens arrivent enfin sur le sol turc, jeudi 19 juin, après avoir fui l'Iran. Parmi eux, une mère et sa fille franco-iraniennes réagissent aux recommandations de l'Etat français, qui conseille à ses ressortissants de rejoindre les frontières comme celle-ci. Elles regrettent que ces conseils arrivent seulement maintenant.

"Ils avaient un numéro mais ils ne répondaient pas, c'était fermé pendant trois jours", témoigne la jeune fille. La France a annoncé qu'un dispositif d'aide avait été mis en place à ces postes frontières, en Turquie et Arménie. 

Une habitante de Téhéran a fui le pays avec ses deux enfants. Il lui a fallu trois jours et trois nuits pour parcourir 850 km. "Je suis détruite psychologiquement, et si je continue à vous parler, je vais pleurer", témoigne-t-elle. "J'ai fait toute cette route dans des embouteillages sans fin et j'ai quémandé de l'essence litre par litre pour arriver ici", raconte encore cette mère.

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